Le billet de ce jour fait suite aux deux précédents : il s'agit toujours du même déjeuner mais nous faisons le choix de le décrire en fonction des vins.

Les deux vins commentés ce jour sont ceux qui ont été placés sur le plat principal : un pressé de suprêmes de pintade, au foie gras, fenouil au genièvre et émincés de carottes au cumin.

Nous recevons deux couples d'amis vignerons : l'un de rive droite l'autre de rive gauche et nous avons à coeur de les satisfaire avec des recettes permettant de mettre en valeur des vins issus d'autres régions pour l'entrée et les mises en bouche.

Le billet fait suite aux deux précédents : il est donc la conclusion sur les fromages et dessert du dîner détaillé auparavant.

Les deux vins rouges servis avec le plat principal ( échine et poitrine de porc sur une réduction de fenouil aux clous de girofle) ont été mis en carafe une heure et demie avant la première dégustation.

Nous invitons des amis, gastronomes et grands œnophiles. Le jeu de la reconnaissance à l'aveugle est un impératif qui engendre moult discussions passionnées. Il reste certes un jeu et il en est un autre, celui de juger des accords mets et vins.

Nous avons souhaité déguster une bouteille de gewurztraminer alsacien, cépage dont nous avons quelques bouteilles, mais qui nous enthousiasme moins que le riesling. Après avoir fait une première dégustation du vin concerné (Paul Ginglinger : Gewurztraminer Grand Cru Pfersigberg 2017) qui s'est révélé être très bon sans les marqueurs variétaux d'une grande majorité de gewurztraminer, nous avons décidé de réserver le reste de la bouteille pour accompagner le lendemain des ris de veau aux morilles. Du point de vue qualitatif, le vin est un ton au-dessus de la veille (voir le commentaire). Le velouté de texture du vin adoucit la légère amertume des ris de veau, mais l'acidité apportée par le terroir argilo-calcaire, est un peu basse pour dynamiser le plat.

Pour accompagner un sauté de porc et des grillades variées, j'ai débouché les vins suivants. Les vins sont débouchés 4 heures avant le premier service, puis regoûté le lendemain. La température de service est ajustée grâce à notre cave fraîche climatisée

Nous avons fait l'acquisition de la cuvée le S des Poête ( domaine appartenant à Guillaume Sorbe ) . Nous avions déjà dégusté avec plaisir les vins produits par ce vigneron en appellation Reuilly. Voici des informations complémentaires de cette cuvée extraites de l'excellent site La Route Des Blancs :

Je commente dans ce billet trois vins du Domaine Paul Ginglinger situé à Eguisheim. Cette propriété dispose de vignes sur les deux Grands Crus attenants à ce village : Pfersigberg et Eichberg. Le profil des vins est fortement influencé par la nature lithologique des sols et sous-sols et leur exposition géographique.

Des magrets de canard grillés sur des sarments et pieds de vignes nous ont donné l'occasion de déboucher une bouteille de Pavie Macquin 2013. L'accord a, bien sûr, bien fonctionné. Le terroir d'argiles puissantes de Pavie Macquin parvient à supplanter l'ingrat millésime 2013 et à donner un milieu de bouche tout à fait honorable. Le vin a été mis en carafe une heure avant le service.