Le billet de ce jour commente la suite du dîner que nous partageons avec nos amis très traditionnellement lors de nos escapades nordistes.
Le plat principal s'est constitué autour d'un pigeon. La recette s'est inspirée d'un plat d'un restaurant étoilé mettant en valeur le romarin et les abricots. En effet, à cette même époque l'abricotier donne à foisons et les abricots ont la saveur du miel.
Il a donc fallu faire un caramel de romarin et les pigeons ont subi un laquage avec ce caramel et le miel. Les abricots ont été réduits en crème à laquelle a été incorporé le fumet des volatiles. Le plat a été superbe.
Pour les fromages, la composition a permis de compléter la dégustation avec des rouges mais d'aborder aussi un vin jaune dans la mesure où un comté de 24 mois d'affinage a été proposé.
Le dessert a été un crumble de casseilles. C'est un fruit qui rappelle la groseille à maquereaux mais avec un goût plus floral et plus accentué de sureau.


Les deux vins rouges accompagnant le pigeon ont été mis en carafe une heure et demie avant le premier service. Les deux autres vins de ce billet ont été servis en bouteilles et ouverts une heure avant le début de leur dégustation.
Châteauneuf du Pape : Charvin 2007
La robe est profonde grenat à orangée au bord du verre. La bouquet intense évoque les cerises kirschées, le léger pruneau, les épices douces, avec des notes de chocolat, d'herbes aromatiques et de menthol. La bouche est très veloutée, avec une chair délicate, une concentration maîtrisée, et agrémentée de fruits épicés. La finale est longue, intense, énergique, aromatique, et équilibrée.Noté 17,5 (95/100)
Saint Emilion : Larcis Ducasse 2009
La robe est profonde, sanguine à rubis au bord du disque. Le nez est intense avec des arômes de truffes noires, de cerises tardives mûres sans être surmûries, de petites baies noires, de fines épices, avec des notes de thé fumé et d'encens. La bouche offre une texture veloutée, avec une chair bien formée enrobant des tannins fins et mûrs, le vin se développe avec de la densité et une élégante profondeur dans un milieu de bouche fruité. La finale est longue , encore un rien ferme, avec de bons appuis , expressive, et dotée d'une fraîcheur de bon aloi. Noté 17,5 (95/100) un peu plus pour son vingtième anniversaire.

Frédéric Lornet : Arbois : Vin Jaune 1999
La robe ambrée est brillante. L'olfaction est expressive, avec des arômes d'oranges (fruits et écorce), d'épices orientales (dont le curry), de noix fraîches, de fruits secs, et de pomme cuite. La bouche est riche, puissante, avec une chair délicate et rehaussée de fruits mûrs épicés. La finale est longue, intense appuyée, complexe et fraîche.Noté 16,5 (93/100)
Amarone della Valpolicella : Morar 2006
La robe est soutenue à assez profonde, avec une teinte orangée à brunie au bord du disque. Des arômes balsamiques, et d'élevage ( vieux bois) font place à l'agitation à des arômes de prunes (vers le pruneau), de cerises, de baies noires et d'épices orientales. La bouche est souple en attaque, avec une texture veloutée, plus pleine et plus ample dans un milieu de bouche fruité. La finale est allongée, un peu sèche, avec cependant une sensation de sucrosité, de léger alcool, et toujours marquée par cette sensation de vieux bois qui domine les arômes fruités.Noté 15 (90/100)


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